Inauguration au Vésinet

[De notre envoyée spéciale]

Mardi 19 avril 2022, dans la cour de l’école Frassati, s’est tenue l’inauguration du premier Orchestre à l’Ecole du Vésinet. Lancé en 2021, il regroupe une quinzaine d’élèves de tout âge et une équipe de 6 professeur.e.s, dont la majorité est présente lors de l’inauguration.

À l’école Frassati, les enfants ont une particularité : ce sont des « Apprentis d’Auteuil ». Souvent en situation de décrochage scolaire, ils bénéficient d’une pédagogie adaptée et bienveillante, dont le but est de favoriser la réinsertion socio-professionnelle. En cela, le dispositif Orchestre à l’Ecole représente un outil de plus ; car la pratique de la musique engendre un épanouissement personnel et relationnel, et autant de moyens qui contribuent au bien être et à la confiance en soi.

Afin de célébrer la mise en place de ce projet, le directeur, Maxime Michel, remet à chaque enfant son instrument. Devant une assemblée de parents, professeur.e.s, journalistes, et éducateur.rice.s spécialisé.e.s, les enfants se succèdent, et récupèrent saxophones, clarinettes, flûtes. Ils osent parfois même jouer quelques notes en solo, montrant ce qu’ils savent déjà faire après seulement quelques mois de pratique.

Maxime Michel exprime, lors de son discours d’ouverture, sa gratitude et sa satisfaction de voir ce projet musical enfin se concrétiser. Selon lui, l’orchestre à l’école permet aux enfants de « découvrir leur talent » et d’apprendre autrement, aussi bien au niveau individuel que collectif.

À son tour, le directeur de l’association partenaire Rêves d’Orchestre, Bruno Demont, témoigne sa reconnaissance de pouvoir donner à ces enfants qui aiment la musique, et qui veulent la pratiquer, parfois sans le savoir, parfois sans oser le dire, la possibilité d’exprimer et de concrétiser cette envie.

D’après lui, l’engagement et la qualité des différents acteur.rice.s et intervenant.e.s ont permis à l’orchestre de transcender toute forme de cacophonie ; et l’on ne retient, à terme, que l’harmonie finale de ce projet.

Et de fait, c’est avec hésitation que les enfants de mettent à jouer. Sous la direction de Nourdine Djahieche, lui-même trompettiste, ils entament l’Hymne à la joie ; et peu à peu, au rythme du morceau, l’appréhension se transforme en plaisir.

Après des applaudissements et un salut enjoué, c’est avec fierté que chacun repart ranger son instrument – chacun, mais pas tous … Dans les coins de la cour, certains jouent encore, et montrent à leurs proches que ça n’est pas fini ; la musique fait désormais partie du quotidien.